Un rôle clé pour l’évolution de l’entreprise

par | Sep 14, 2024

Le rôle d’Analyste d’Entreprise est crucial dans l’évolution de l’entreprise.

En prenant en compte les besoins métier ainsi que les contraintes internes et externes, l’Analyste d’Entreprise recommande, décrit et définis la meilleure solution pour répondre aux défis, aux opportunités auxquels l’entreprise est confrontée.

En tant que pivot entre les différentes parties prenantes, il assure la cohérence et l’efficacité dans la réalisation des projets, contribuant ainsi à l’atteinte des objectifs organisationnels.

Un métier pas si récent que ça

Couteau suisse de l’entreprise, l’Analyste d’Entreprise peut porter différents titres :

  • Analyste d’affaires
  • Business Analyst
  • Conseiller en gestion
  • Architecte d’affaires
  • Analyste d’entreprise
  • Analyste des processus
  • Consultant fonctionnel
  • Chef de projet
  • Chargé d’études en organisation, etc…

Le métier existe depuis que les entreprises existent mais ce n’est qu’en 2005 qu’il a été formalisé pour la première fois.

En effet, c’est en 2005, à Toronto au Canada, que le premier guide des connaissances nécessaires au métier d’analyste d’affaire (BABOK ®) a été établi par le International Institute of Business Analysis (IIBA).

L’objectif était de définir un ensemble de normes, de pratiques et de connaissances fondamentales pour l’exercice de l’analyse d’affaire.

C’est quoi l’analyse d’affaire ?

Une affaire est une organisation, une structure, une entreprise qui se livre à des activités afin d’offrir une valeur qui se distingue de ses concurrents à ses clients.

Une affaire est un système d’activités complexes, un ensemble de composants liés entre eux dans une forme d’architecture… pas toujours très claire…

L’analyse d’entreprise consiste à analyser, recommander, définir, mettre en œuvre les projets nécessaires à la résolution d’un problème (aspect interne) mais aussi à un besoin d’évolution (aspect externe).

L’analyse d’entreprise n’est pas une activité de gestion, quotidienne, opérationnelle.

C’est une discipline qui utilise des outils, un rôle qui requière des compétences, pour la réussite de l’évolution de l’entreprise.

Pour la suite de cet article, nous appellerons le métier par l’acronyme “BA” (Business Analyst).

Concrètement

En se concentrant sur 4 domaines clés (organisation, personnes, processus, technologies), le BA doit développer une vision holistique des systèmes de l’entreprise.

Le BA peut intervenir dans des projets informatiques, plus précisément systèmes d’informations (S.I.) tels que :

  • ERP
  • Business Intelligence
  • analyse, modélisation de données
  • conception de solution

mais également dans des projets non informatiques tels que :

  • mesure et amélioration de la performance
  • aide à la prise de décision
  • pilotage d’activités
  • coordination des activités
  • conduite du changement
  • stratégie d’entreprise

Pour résumer, le BA est un professionnel  avec des techniques et des outils pour définir et atteindre des objectifs d’amélioration de la performance de l’entreprise.

Un état d’esprit avant tout

Être Business Analyst va bien au-delà des compétences et des connaissances.

La pratique du métier présente à la fois des aspects logiques (schémas) et intuitifs (art de comprendre).

Il faut être constamment curieux, ouvert (idées, perspectives, défis), empathique, motivé.

Il faut chercher à comprendre, avoir un impact positif, rester flexible, apprendre, résoudre des problèmes.

Il faut savoir gérer les aspects humains des problèmes car les humains… peuvent faire partie des problèmes.

En bref, il faut être passionné, pour voir ce qui a du sens, même si on est le seul à pouvoir le voir.

Comment ça marche ?

Comme pour n’importe quel métier, les éléments clés de la profession sont :

  • les compétences,
  • la formation
  • les outils et techniques
  • l’expérience

Il faut des connaissances en mathématiques, logique, représentation, modélisation, méthodes scientifiques, statistiques, informatique, génie logiciel.

Il faut également des compétences relationnelles et interpersonnelles, souvent appelées “soft skills” (communication, leadership, esprit d’équipe, adaptation, négociation par ex.).

En règle générale, les Business Analyst sont dotés d’une formation de niveau supérieur de type école de commerce, eMBA, école d’ingénieurs ou université avec une spécialisation en informatique, marketing, statistiques, bases de données ou bien encore finance et contrôle de gestion.

En lien avec son expérience, le Business Analyst, comme chaque professionnel, conduit un ensemble d’activités.

Et le résultat ?

En fonction du contexte de l’entreprise, des découvertes, des besoins, le résultat de ces activités est un “livrable”, une “solution”, c’est-à-dire un produit ou un service livré au client.

Le livrable matérialise la fin d’une tâche, d’une étape ou d’une phase. Il est concret.

Le livrable apporte de la valeur comme : une amélioration, un gain potentiel ou réel, une diminution des pertes, des risques, des coûts. Voici quelques exemples de livrables :

  • analyse stratégique
  • modèles de processus
  • règles métier (règles à respecter indépendantes de tout aspect informatique)
  • exigences métier (objectifs à atteindre par une solution informatique)
  • validation, mise en place de solution informatique
  • rapport d’analyse, de recommandations
  • modèle de données
  • formation à des techniques
  • visualisation de données
  • maquettes, etc…

Le livrable est une compréhension partagée des besoins, des objectifs à atteindre.

Et votre entreprise dans tout ça ?

Vous l’aurez compris, pour les entreprises qui veulent améliorer leur efficacité, leur efficience, la prévisibilité, la pertinence des actions, et donc leur performance, le Business Analyste est l’homme de la situation.

Si vous doutez encore, voici 8 raisons pour lesquelles un BA peut être bénéfique à votre entreprise :

  1. Compréhension des besoins : le BA est capable de comprendre les objectifs et les besoins fondamentaux de l’entreprise, de traduire ces besoins en exigences concrètes pour aligner les solutions, la structure, les pratiques, sur les objectifs d’entreprise.
  2. Analyse des processus : le BA peut identifier les inefficacités dans les processus opérationnels et proposer des solutions pour les améliorer. Générant des gains d’efficacité et d’efficience, sources d’économies de coûts, de risques.
  3. Optimisation des ressources : en analysant les données et en évaluant les performances, le BA peut aider à optimiser l’utilisation des ressources disponibles, qu’il s’agisse de temps, d’argent, de personnel ou de moyens de production.
  4. Prise de décision éclairée : la capacité du BA à recueillir, analyser et interpréter les données permet aux décideurs d’avoir une vision claire et précise de la situation, facilitant ainsi la prise de décision.
  5. Réduction des risques : en identifiant les risques potentiels et en proposant des mesures d’atténuation, le BA contribue à minimiser les impacts négatifs sur les projets et les opérations de l’entreprise.
  6. Amélioration de la communication interne : en tant que médiateurs entre les équipes techniques et les parties prenantes, le BA facilite la communication et garantit que les buts à atteindre sont correctement compris et mis en œuvre.
  7. Support pour la mise en œuvre de nouvelles technologies : lors de l’introduction de nouvelles technologies ou de systèmes informatiques, le BA joue un rôle crucial en s’assurant que ces solutions répondent bien aux besoins de l’entreprise et sont intégrées de manière efficace.
  8. Suivi des performances et évaluation des résultats : Après la mise en œuvre de projets ou de changements, le BA peut évaluer les résultats et les performances, fournissant des informations précieuses pour les futures itérations ou initiatives.

Si vous avez lu jusqu’au bout, félicitations !

A présent, vous connaissez le rôle du Business Analyst.

Si vous avez parfois le sentiment que votre entreprise est une boîte noire, que des aspects pourraient être améliorés, que vous devriez changer quelque chose sans vraiment savoir quoi, vous savez maintenant mettre un nom sur le rôle qu’il vous manque.

Thierry Rolland

Analyste d’entreprise,  conseiller et rédacteur enthousiaste !

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